PDF sur l'éducation sans fessée

J'ai trouvé ce PDF fort intéressant, je me suis dis qu'il fallait que je le partage

sans fessée comment faire ?

super, captivant et très réel !

Oui c'est vrai c'est criant de vérité... Punissez votre enfant et vous en faites un petit nazi

Ils ont atteint le point Godwin : ça décrédibilise ce genre de pamphlet.

Je veux bien lui prêter mon fils pendant une journée et on verra si les punitions ça sert où pas (je parle de punitions hein )

squi a écrit:

Oui c'est vrai c'est criant de vérité... Punissez votre enfant et vous en faites un petit nazi

Kumonosu a écrit:

Ils ont atteint le point Godwin : ça décrédibilise ce genre de pamphlet.

C'est vraiment dommage parce que une grande partie de cet exposé est vraiment intéressant et appliqué par de plus en plus de parents, enfin ils essaient au moins.

Exactement ce que je pense

Citation :

Ils ont atteint le point Godwin : ça décrédibilise ce genre de pamphlet.

Hoo joli

Sinon il est bien fait ce petit fascicule ! Et les renvois bibliographiques très très judicieux

Il n'est noté nul part que ça en fera un nazi, il est écrit que c'est un des mécanismes qui ont permis la montée du nazisme.
Le soucis de ce pamphlet c'est qu'il reprend en dernière partie des extraits de livres d'Alice Miller ("C'est pour ton bien" et "la connaissance interdite").
Alice miller était une grande psychologue qui s'est beaucoup penchée sur les conséquences des méthodes éducatives sur la vie des adultes, d'un point de vue psychologique, mais également sociologique.

Allemande d'origine, elle a beaucoup tourné ses recherches autour du mécanisme de la montée du nazisme après la première guerre mondiale.

Pionnière dans l'éducation non-violente (j'aime pas ce terme, j'aime mieux "alternative" personnellement, je trouve ça moins "violent" justement), nombre de personnes qui se dirigent vers des éducations alternatives ou qui les étudient, lisent ses livres. Elle est une référence en la matière au même titre que Gordon, Filliozat, Faber et Mazlich, j'en passe...

J'ai lu ses bouquins qui sont très bien faits et bien loin du point Godwin. Et quand on a été sensibilisé aux livres d'Alice Miller, la fin du pdf ne choque absolument pas puisque ça s'inscrit dans ce qu'on a lu à côté, etoffé, étayé.
A mon sens c'était une erreur de trop sortir les propos d'Alice Miller de leur contexte global, signaler au début le contexte de ces citations aurait été préférable. Mais ça n'en fait pas un point Godwin pour autant

Euh... je pense que ces réflexions étaient à prendre au second degré

Maintenant il est évident que quelqu'un qui n'aurait pas lu ces références et n'en connaîtrait pas le contexte pourrait se méprendre sur le sens de ces deux paragraphes, et cela décrédibiliserait effectivement l'entièreté du document.

D'ailleurs tu le dis toi-même "quand on a été sensibilisé aux livres d'Alice Miller", or, ce document est justement une "vulgarisation" de l'éducation consciente, et dirigé à sensibiliser un public non averti et n'ayant, justement, pas lu ces références (que ce soit Miller, Gordon, Fillozat ou autres). Donc une erreur sur l'interprétation des deux derniers paragraphe, me semble tout à fait possible, et préjudiciable

Merci beaucoup pour la leçon ( j'ai lu la plupart des ouvrages et des auteurs que tu cites ) mais je constate que comme d'habitude dans les posts sur ce sujet sensible, beaucoup de participants manquent totalement d'humour.

Edit: Apo, tu m'as devancée

titounoucheri a écrit:

mais je constate que comme d'habitude dans les posts sur ce sujet sensible, beaucoup de participants manquent totalement d'humour.

Edit: Apo, tu m'as devancée

Désolée, effectivement ça m'arrive de prendre les choses au premier degré, surtout quand les discussions virent aux commentaires type "point godwin"

Parce qu'effectivement dans beaucoup de discussions de ce type, il ne s'agit pas toujours d'humour. (J'en ai croisé un peu trop où ça n'en était absolument pas)

Apo, oui, une erreur d'interprétation serait tout à fait possible, pour preuve j'ai songé qu'une erreur d'interprétation était faite ici même. C'est pour ça que je ne trouve pas très judicieux de ne pas avoir rajouté une introduction aux extraits d'Alice Miller, c'est même dommage.

Que ça plaise ou non ça reste un point Godwin et à mon sens la remarque de ce pdf sur le nazisme est déplacée et de trop, voir même décridibilise l'ensemble de l'argumentaire pour ne pas dire est ridicule

sur les principes oui mais franchement pour moi c'est utopique on vit pas dans un monde de bisounours!
je sais que je beaucoup vont me juger ou me mepriser meme mais peu importe j'apporte juste mon sentiment face a cette lecture.
quelques exemples:
- "l'enfant doit manger quand il veut " non pour moi on mange ensemble autour d'une meme table pas chacun dans son coin quand on a faim et ce dès 2 ans (voir avant).
- "repondre a ses besoins rapidement" (je resume là!) oui ok pour le principe si il a soif je vais lui donner mais si comme en ce moment dans le cas de ma fille jalouse a outrance l'enfant a besoin de jouer avec son parent oui j'aimerais pour qu'elle se sente mieux mais j'ai la cusine à preparer, le bain a donner, le coucher du petit bref pas dispo du tout avant au moins 1h30 voir plus! donc pour moi certes je suis mère mais je suis aussi là pour d'autres choses.

donc j'avoue que pour moi ce genre de méthode est infaisable (mais super si certains y arrivent mais pas moi en tout cas).

et aussi je pense que les punitions servent aussi a montrer les limites aux enfants, pour moi c'est logique et pas du tout traumatisant! (bon bien sur pas de punition physique quoique que ca m'est arrive lors d'enormissimes betises de mettre une petite fessee mea culpa mais je suis humaine avec mes emotions et pas toujours un self control garantie a 100%...)

en tout cas merci pour ce pdf meme si je ne partage pas trop ce genre de point de vue c'est tout de meme interessant de decouvrir (pour ma part) ce genre de lecture.

Il n'a jamais été dit qu'on devait répondre à tous les besoins, tout de suite, maintenant. On dit juste qu'on doit y répondre dans la mesure du possible, sans les renier. C'est surtout ça le mot important. Ne pas nier les besoins de l'enfant. Un bébé qui pleure est un bébé qui a un besoin. Donc on ne le laisse pas pleurer seul dans sa chambre. Un bambin qui pique une crise exprime une émotion, il a besoin de l'adulte pour la décharger (l'émotion) et la comprendre. Donc on répond au besoin via l'écoute active, une oreille attentive, des bras pour apaiser, des mots pour expliquer et dédramatiser.

Répondre aux besoins de l'enfant n'a jamais voulu dire faire tout ce qu'il demande dans la minute.


En ce qui concerne les punitions, ben... là c'est comme pour tout, chacun a ses méthodes, on adapte selon ses idées et surtout ce qu'on ressent sur le moment. Je sais qu'ici quand vraiment je craque (= quand je sens que là vraiment ça me ferait du bien de lui coller une fessée), elle va au coin. 2mn, jamais plus. Une seule fois je l'ai envoyée dans sa chambre, mais pour une raison bien particulière, on s'engueulait avec son père, elle hurlait dans nos oreilles (elle était mal, forcément), je m'en suis prise à elle, je lui ai crié dessus par exaspération... du coup, oust, dans ta chambre (ça l'isole, elle se calme, on se calme, elle ne nous voit plus nous disputer, et nous on ne risque plus de lui crier dessus). Je mentirais en disant que ça ne m'a jamais démangée en bientôt 3 ans de lui mettre une fessée, mais je touche du bois, pour le moment, ni mon mari ni moi n'avons craqué. On arrive à s'en sortir sans, j'espère qu'on pourra continuer comme ça, en tout cas pour le moment ça fonctionne bien. D'ailleurs elle ne va plus que très, très rarement au coin. Une simple explication suffit à présent.

Apo a écrit:

Il n'a jamais été dit qu'on devait répondre à tous les besoins, tout de suite, maintenant. On dit juste qu'on doit y répondre dans la mesure du possible, sans les renier. C'est surtout ça le mot important. Ne pas nier les besoins de l'enfant. Un bébé qui pleure est un bébé qui a un besoin. Donc on ne le laisse pas pleurer seul dans sa chambre. Un bambin qui pique une crise exprime une émotion, il a besoin de l'adulte pour la décharger (l'émotion) et la comprendre. Donc on répond au besoin via l'écoute active, une oreille attentive, des bras pour apaiser, des mots pour expliquer et dédramatiser.

Répondre aux besoins de l'enfant n'a jamais voulu dire faire tout ce qu'il demande dans la minute.

oui dit comme cela ca me parait plus "normal" et du coup c'est ce que je fais souvent (a 95% du moins)

Je me demande vraiment comment on peut faire sans jamais punir un enfant ... Ma pré-ado me fait tourner en bourrique et il n'y a que les punitions qui la font un peu réfléchir.

Oui mais c'est ce qu'on disait dans un autre post: tu donnes des punitions humiliantes/brimantes pour l'enfant, ça ne lui apprend que la loi du plus fort, tu lui donnes une punition "réparatrice" de son erreur, qui fait réfléchir à son faux pas, ça lui en apprend un peu plus, non?

C'est plus mon point de vue oui!

Personnellement, j'ai toujours puni les enfants et j'avoue que je ne vois pas vraiment comment faire autrement.
Je n'ai pas la punition "facile", c'est-à-dire que dans la majorité des cas j'essaie de l'éviter, mais parfois lorsque je suis dans l'impasse ou lorsque la bêtise est vraiment grave, elle me paraît vraiment inévitable.

Mais comme le disait Titoulou, et je partage entièrement son avis, il y a des punitions réellement constructives, qui amènent à réfléchir, à se poser les vraies questions, sans pour autant humilier et blesser. Et des punitions qui n'apprennent rien, qui humilient, blessent, et marquent (parfois à vie).

Sur un forum une fois, j'avais lu des mamans qui disaient que pour punir leurs bambins... elles... les privaient de doudou, voire, faisaient mine de le jeter à la poubelle Enfin je sais pas comment on peut faire ça, mais pour moi, ça, ça relève déjà de la violence "morale" qu'on peut faire à l'enfant. Quel est l'intérêt de le blesser (parce que c'est ça que ça va faire au final) dans son petit coeur, dans son âme, en le privant de son doudou qu'il aime tant, et puis finalement en lui mentant ("je le mets à la poubelle" et puis quelques heures plus tard il ressort par enchantement), donc en le prenant pour un imbécile. Quel enseignement peut-il tirer de ça, hormis le fait que 1- il ne peut pas avoir confiance en l'adulte qui se joue de lui et 2- l'adulte le blesse ?

On peut punir sans blesser, et je pense que c'est plutôt ça l'idée de l'éducation (parentalité) "consciente".

Ce matin je vérifie le cartable de ma grande (certains diront que ce n'est pas bien, mais moi ça me permet de vérifier par exemple qu'il n'y a pas de racket) et la "pêche" a été bonne. Elle a tenté d'emmener un coffret DVD pour laisser chez les grands parents et dans le sac, il y avait des emballages (13 précisément) de chocolats mangés hier soir dans sa chambre. Plusieurs règles sont enfreintes: on n'emmène pas d'objets de valeur à l'école, si elle veut quelque chose pour chez les grands parents on le dépose dans la journée, on ne mange pas en cachette dans les chambres, on ne mange pas de sucreries après le brossage des dents le soir.
Résultat privée de télé et jeux vidéo pendant 15 jours. La punition n'est certes pas constructive mais efficace!

J'ai encore du mal à trouver des punitions constructives pour ma grande de deux ans. Bon déjà elle est très rarement puni, 1 fois par semaine, 1minute de coin (ca suffit à marquer la chose pour le moment), mais vu la crise des deux ans qui s'installent on va devoir revoir le rythme

Aprés chaque pas de trop, elle s'excuse (yeux dans les yeux), fait un bisou puis on fait un câlin (certains diront: trop laxiste)

Ce que je fais souvent c'est mettre à la cave le jouet qu'elle "maltraite", elle s'enerve (toute seule) et BAM c'est un jouet qui prend, voir même elle balance le jouet sur quelqu'un (alors là je peux vous dire que le ton monte illico), jouet à la cave car elle n'est pas gentille avec et ne mérite pas de l'avoir, voilà l'explication. Elle a l'air de bien le comprendre, quand on voit qu'elle commence à s'enerver on la prévient (d'autres diront menace pfff) que si elle continue à s'enerver sur le jouet il lui sera confisqué, souvent elle se calme aussi sec (ou en tous cas elle lâche le jouet et s'enerve seule, ce qu'elle a le droit de faire )

Elle a le droit d'être enervée autant qu'elle le veut, elle a de l'energie à sortir et des frustrations qu'on lui impose je le comprends et je lui dis, mais cela doit s'exprimer dans le respect de l'objet et de la personne donc on ne s'enerve pas sur les objets et encore moins sur les gens.