La fessée... bientôt punie par la loi?

ah le grand débat...

je suis contre une loi, qui a mon sens ne servira à rien...pour les mêmes raisons qu'appolinette!
en effet personne ne sera là à la maison pour controler!

par contre j'ai été élevée sans violence...mes parents ont souvent réussit à nous faire passer le message sans frapper... même à l'adolescence! j'ai reçue une gifle par ma mère bien méritée à 15 ans et des tapes sur les mains petite mais c'est tout!

moi, j'ai déjà usée de tapes sur les mains et ou tape légère sur la couche!
et une fois ma fille s'est prise une gifle, elle venait de ma cracher à la figure (oui à 4 ans) et là ça a été direct, j'ai même pas réflechis... je m'en suis voulue toute la journée et pourtant elle n'a jamais recommençée (le résultat est là)
en effet cela dépend des enfants, mais quand ils ont l'art et la manière de te pousser à bout, que tu as été seule avec eux toute la journée (sans personnes pour prendre le relais), parfois la patience a ses limites... (je reconnais que les miennes sont vite arrivées)
je ne pense pas qu'elle m'en voudra plus tard! elle est même venue s'excuser sans que je lui demande (chose très rare), elle a compris qu'elle avait été trop loin.

je me rend compte que même si on a les mêmes principes, on a pas la même façon de se faire entendre selon les enfants, et parfois le recours à la "force" permet une pause, puis d'ouvrir une discussion...
bien sur tout est dans le dosage, le recours une punition (toujours la même) n'a plus aucuns effets au bout d'un moment (genre ma fille va seule au coin quand je commence à gronder) donc il faut varier...
alors on prive de quelque chose de plus difficile pour eux (par exemple privée de creme au chocolat: une horreur pour ma gourmande)
le recours aux "tappes" se fait plus "sur le fait" devant un manque de respect énorme...donc pas souvent chez nous!

pas facile d'etre parent, on apprend tous les jours...

j'aime bien ton discours Carty car je le trouve très modéré !

aucun livre n'existe sur une éducation standard bonne à donner ... tu agis selon l'action faite, au jour le jour.

et oui nous apprenons chaque jou,r avec l'enfant si différent de caractère dans une même fratrie.

ce que j'aime dans ton discours, c'est qu'il n'y a rien de totalement obligatoire ou totalement interdit.

je pense que l'on s'entendrait bien sur l'éducation

moi je suis pour la loi
Pas dans le sens où il y aura un gendarme dans chaque maison ou dans le sens de punition (ce qui n'est pas le cas de toute façon dans les pays ayant promulgué la dite loi), mais dans le sens où je pense que c'est la seule façon de vraiment bien sensibiliser un grand public car là ça passera aux infos et fera du bruit et marquera d'avantage l'esprit des gens.
Les vidéos comme j'ai mis on les voit pas très souvent, ça ne sensibilise pas grand monde au final, ça ne fait pas de bruit, personne n'en parle... au moins la loi aurait ses mérites là.

Après pour ce qui est de la différenciation tapes sur la main, fessées et autres c'est pas vraiment le soucis à mon sens, le truc c'est juste de faire changer les mentalités du genre: "j'ai pris des roustes j'en suis pas mort", j'avoue que ça m'irrite cette réflexion car chaque enfant est différent et ressent de manière différente la violence.

squi a écrit:

Les vidéos comme j'ai mis on les voit pas très souvent, [...], personne n'en parle...

Ca c'est faux, puisque j'en ai entendu parler au boulot avant que tu la postes ici. Donc si, les gens en parlent de ces vidéos. Et je ne travaille pas avec des gens "passionés d'éducation" - si je travaillais avec des assistantes sociales, des instits des auxiliaires de puer, ça fausserait la donne on est d'accord.

Ana91 a écrit:

je suis d'accord avec toi, je privilégie toujours le dialogue et les punitions, je dis simplement qu'avant d'interdir les fessées, il faut d'abord régler les problèmes de réelle maltraitance (et je peux te garantir que les incidences ne sont pas les mêmes)

pourquoi faudrait-il "régler d'abord" tel ou tel problème avant d'en régler un autre, l'un n'empêche pas l'autre

c'est un peu comme si on disait "il faut régler d'abord le problème des assassins avant de régler celui de la petite délinquance".


je pense comme Squi, pour marquer les gens, une loi peut marcher.
Et bien sûr que personne ne met sur le même plan la petite tape sur la main et la dérouillée à coups de martinet, il n'empêche que les deux sont des violences, que l'on pratique sur ceux qui ne sont pas capables de se défendre, que tout le monde condamnerait si elles étaient faites à n'importe qui d'autre, mais que l'opinion publique continue de considérer comme normales sur les enfants.
Peut être qu'une loi peut faire changer les mentalités, en tout cas il n'y a qu'en essayant qu'on le saura.

Thomas_Flora a écrit:

j'aime bien ton discours Carty car je le trouve très modéré !

aucun livre n'existe sur une éducation standard bonne à donner ... tu agis selon l'action faite, au jour le jour.

et oui nous apprenons chaque jou,r avec l'enfant si différent de caractère dans une même fratrie.

ce que j'aime dans ton discours, c'est qu'il n'y a rien de totalement obligatoire ou totalement interdit.

je pense que l'on s'entendrait bien sur l'éducation

oui, ca doit etre les filles de region centre, on est modérées

qu'il y ait une loi ou pas les parents continueront d'élever leur enfant comme bon leur semble alors ... et puis beaucoup de parents mettent parfois une giffle a leur enfant alors que faire en cas de "prise sur le fait" ? leur infliger une amende ??? lol

squi a écrit:

Après pour ce qui est de la différenciation tapes sur la main, fessées et autres c'est pas vraiment le soucis à mon sens, le truc c'est juste de faire changer les mentalités du genre: "j'ai pris des roustes j'en suis pas mort", j'avoue que ça m'irrite cette réflexion car chaque enfant est différent et ressent de manière différente la violence.

Damedepique a écrit:

Ana91 a écrit:

je suis d'accord avec toi, je privilégie toujours le dialogue et les punitions, je dis simplement qu'avant d'interdir les fessées, il faut d'abord régler les problèmes de réelle maltraitance (et je peux te garantir que les incidences ne sont pas les mêmes)

pourquoi faudrait-il "régler d'abord" tel ou tel problème avant d'en régler un autre, l'un n'empêche pas l'autre

c'est un peu comme si on disait "il faut régler d'abord le problème des assassins avant de régler celui de la petite délinquance".


je pense comme Squi, pour marquer les gens, une loi peut marcher.
Et bien sûr que personne ne met sur le même plan la petite tape sur la main et la dérouillée à coups de martinet, il n'empêche que les deux sont des violences, que l'on pratique sur ceux qui ne sont pas capables de se défendre, que tout le monde condamnerait si elles étaient faites à n'importe qui d'autre, mais que l'opinion publique continue de considérer comme normales sur les enfants.
Peut être qu'une loi peut faire changer les mentalités, en tout cas il n'y a qu'en essayant qu'on le saura.

Eh oui... comme dit l'adage :

Frapper un animal, c'est de la cruauté...
Frapper un homme, c'est de la violence...
Frapper un enfant, c'est de l'éducation ???

Quand on pense que n'importe qui peut aller déposer plainte contre quiconque lui aurait foutu une simple baffe... et nos enfants, il leur reste quoi, eux, au nom de l'éducation ?

Krevêt' a écrit:

squi a écrit:

Les vidéos comme j'ai mis on les voit pas très souvent, [...], personne n'en parle...

Ca c'est faux, puisque j'en ai entendu parler au boulot avant que tu la postes ici. Donc si, les gens en parlent de ces vidéos. Et je ne travaille pas avec des gens "passionés d'éducation" - si je travaillais avec des assistantes sociales, des instits des auxiliaires de puer, ça fausserait la donne on est d'accord.

j'en ai jamais jamais jamais entendu parler, ni en vrai ni même sur des réseaux sociaux. On voit de tout mais ce sujet est très rarement abordé et je pense pas qu'on puisse dire que c'est un sujet de conversation courant et banal désolée

Je n'ai pas dit que c'était un sujet de conversation banal et courant mais j'ai dit et je maintiens que la vidéo que tu as mise, si les gens en parlent. Peut-être pas autour de toi, mais mes collègues en ont parlé un matin au café. Il est donc faux de dire que personne n'en parle. Peut-être que les gens n'en parle pas assez à ton goût mais dire que PERSONNE n'en parle, c'est faux.
Et je dois être bizarre mais en ce qui me concerne, oui, le thème de la fessée a déjà été abordé avec des amis lors d'un apéro ou pendant le repas au boulot (oui, on philosophe et on parle éducation le midi des fois).

bah pas personne si tu veux (jouer sur les mots hein car c'était clairement une façon de s'exprimer) mais pour sur pas grand monde et je continue de penser que c'est un sujet tabou.
Au boulot de mon mari ils parlent beaucoup de tout ce qui touche aux enfants (faut dire qu'il y en a un qui pointe le bout de son nez tous les 15jours cette année), mais ca sera plus de cocoonababy que de violences physiques; donc non A MON SENS ces vidéos là sont loin d'être suffisantes et efficaces

C'est rigolo moi c'est le contraire. On ne parle pas ou peu de matériel pour enfant par contre assez facilement de mode d'éducation "comment tu réagis quand il fait ça ?", "il veut pas dormir", "quelle punition ? ", "fessée or not fessée ?", "crier ou pas crier ?", "fatigue et patience" etc.

Les gens n'en parlent pas parce qu'en France c'est tabou. On a des générations et des générations qui ont été éduquées à la torgnolle, et encore aujourd'hui, c'est le "ça n'a jamais tué personne" qui prime. Et quand on dit vouloir donner une éducation sans violence, on passe pour des illuminés... les gens associent de suite "non-violence" avec laxisme, démission parentale, laisser tout faire...

J'ai eu une discussion à ce sujet avec des amies pas plus tard qu'il ya quinze jours... j'étais la seule maman... mais pourtant, toutes, sans exception, ont clamé : "Bah, ça n'a jamais tué personne". Ok, c'est vrai... mais c'est pas une raison...

Surtout que les études et les sondages montrent que bien souvent, lorsque "ça" tombe, c'est parce que le parent n'a pas réussi à se retenir... donc que bien souvent, "ça" n'était pas forcément justifié... c'est juste un concours de circonstance entre l'inacceptable qu'a fait l'enfant (ça on est d'accord), et le seuil de tolérance sur le moment du parent... on est plus enclin à ne pas taper lorsque l'on est reposé, serein, en vacances, que quand on vient de s'aligner 3 nuits blanche parce que le petit est malade, qu'on a couru les magasins et les médecins toute la journée... et donc ce qui aurait pu se régler par une mise au coin, une punition dans la chambre et une bonne explication, se transforme subitement en la fessée qu'on ne voulait pourtant pas mettre...

Mais on est humain... donc forcément pas infaillible

Je suis entièrement d'accord avec toi Apollinette, ce sujet, même s'il est régulièrement abordé, reste complètement tabou, et quand éventuellement il y a un consensus, c'est bien pour dire, en effet, que "ça n'a jamais tué personne"
alors tuer, certainement pas effectivement, mais laissé des séquelles psychologiques, là c'est un autre débat. En tout cas ça laisse au moins une trace: la conviction profonde que c'est normal, puisque les enfants devenus grands talochent à leur tour leurs enfants en toute bonne foi.

Il suffit de voir la réaction que nous avons obtenue récemment avec mon mari, lorsque ce sujet a justement été abordé avec un couple de notre entourage.
Mon mari explique qu'il n'est pas question d'utiliser une quelconque violence physique sur notre fille (ni même une quelconque violence mais c'est un autre sujet, nous explorons les pistes de la CNV), et là, réponse instantané du père: "quoi, même une petite fessée? eh ben, vous avez pas fini d'en chier!".
Comme quoi dans la tête des gens, refuser de frapper un enfant (même légèrement) c'est comme tu le dis, faire automatiquement preuve de laxisme, ne pas poser de limites etc.


Il est évident que personne n'est infaillible, et que peut être malheureusement un jour, il nous arrivera de donner une taloche, ce n'est pas pour autant qu'on doit considérer cela comme banal. Et rien n'interdit de s'excuser ensuite et de reconnaître qu'on est allé trop loin.